OZU Yasujiro (1903-1963)
Ozu
s'intéresse assez rapidement au monde du cinéma. Il devient
assistant opérateur à 18 ans puis assistant réalisateur
de comédies.
Il réalise son premier film en 1927, un jidai-geki
(film d'époque) puis s'oriente vers la slapstick-comédie
avant d'aborder des sujets plus personnels avec des shomin-geki (films
sur la vie du peuple), puis des comédies sociales comme Gosses
de Tokyo . Son premier film parlant ne date que de 1936, début
d'une période pendant laquelle il tourne très peu.
A partir de 1949, l'année de Printemps tardif
, il entame la partie la plus intéressante et la plus connue de
sa carrière. Il filme alors pendant plus de dix ans la famille japonaise
confrontée à une société d'après-guerre
en pleine évolution. Les mouvements de caméra se font de
plus en plus rares et le style de plus en plus dépouillé
atteint rapidement la perfection. Les rapports entre générations
sont filmés avec une finesse inouïe et un apparent détachement
donnent à ses films une douce amertume, à l'exception du
magnifique et généralement sous-estimé Crépuscule
à Tokyo, son film le plus sombre.
jml
septembre 2003
filmographie :
Le sabre de pénitence (Zange no yaiba,
1927)
Rêves de jeunesse (Wakodo, 1928)
Femme perdue (Nyobo funshitsu, 1928)
La citrouille (Kabocha, 1928)
Un couple déménage (Hikkoshi fufu, 1928)
Un corps magnifique (Nikutaibi, 1928)
La montagne au trésor (Takara no yama, 1929)
Jours de jeunesse (Wakakihi, 1929)
Amis de combat (Wasei kenka tomodachi, 1929)
J'ai été diplômé, mais... (Daigaku wa
deta keredo, 1929)
La vie d'un employé de bureau (Kaishain seikatsu, 1929)
Un garçon honnête ( Tokkan Kozo, 1929)
Introduction au mariage (Kekkon-gaku nyûmon, 1930)
Marchez joyeusement (Hogaraka ni ayume, 1930)
J'ai été recalé, mais... ( Rakudai wa shita
keredo, 1930)
L'épouse d'une nuit (Sono yo no tsuma, 1930)
L'esprit vengeur d'Eros (Erogami no onryo, 1930)
La chance a touché mes jambes (Ashi ni sawatta koun, 1930)
Jeune Demoiselle (Ojosan, 1930)
La femme et les favoris (Shukujo to hige, 1931)
Les malheurs de la beauté (Bijin Aishu, 1931)
Le chœur de Tokyo (Tokyo no gassho, 1931)
Le printemps vient des femmes (Haru wa gofujin kara, 1932)
Gosses de Tokyo (Umarete wa mita keredo, 1932)
Où sont les rêves de jeunesse? (Seishun no yume, ima
izuko, 1932)
Jusqu'à notre prochaine rencontre (Mata au hi made, 1932)
Une femme de Tokyo (Tokyo no onna, 1933)
Femmes au combat (Hijosen no onna, 1933)
Caprice passager (Dekigoro, 1933)
Une mère devrait être aimée (Haha o kowayusa,
1934)
Histoire d'herbes flottantes (Ukikusa monogatari, 1934)
Une jeune fille pure (Hakoiri musume, 1935)
Tokyo est un endroit agréable (Tokyo yoitoko, 1935)
Une auberge à Tokyo (Tokyo no yado, 1935)
Le collège est un endroit agréable (Daigaku yoitoko,
1936)
Un fils unique (Hitori musuko, 1936)
Qu'est-ce que la dame a oublié? (Shukujo wa nani o wasuretaka,
1937)
Les frères et sœurs Toda (Todake no Kyodai, 1941)
Il est un père (Chichi ariki, 1942)
Récit d'un propriétaire (Nagaya Shinshiroku, 1947)
Une poule dans le vent (Kaze no naka no mendori, 1948)
Printemps tardif (Banshun, 1949)
Les sœurs Munakata (Munakata shimai, 1950)
Début d'été (Bakushu, 1951)
Le goût du riz au thé vert (Ochazuke no aji, 1952)
Voyage à Tokyo (Tokyo monogatari, 1953)
Printemps précoce (Soshun, 1956)
Crépuscule à Tokyo (Tokyo boshoku, 1957)
Fleurs d'équinoxe (Higanbana, 1958)
Bonjour (Ohayo, 1959)
Herbes flottantes (Ukigusa, 1959)
Fin d'automne (Akibiyori, 1960)
L'automne de la famille Kohayagawa (Kohayagawa-ke no aki, 1961)
Le goût du saké (Samma no aji, 1962)
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