Pendant
ses études d'ethnologie à la Sorbonne, Jean-Luc Godard fréquente
assidûment la cinémathèque de l'avenue de Messine et
le ciné-club du quartier latin. Il y rencontre André Bazin,
François Truffaut, Jacques Rivette, Eric Rohmer et débute
une activité de critique en collaborant à
la Gazette du
Cinéma, Arts ou les Cahiers du Cinéma .
Après quelques courts métrages, il réalise
A
bout de souffle en 1959 : la photo de Raoul Coutard proche du documentaire
et le montage heurté déconcertent et attirent l'attention
de la critique et du public.
Son cinéma est alors tour à tour un hommage
à la série B américaine, un cinéma poétique,
sociologique et politique où les expériences formelles
sur l'image, le son ou le montage sont toujours présentes.
En 1967, Week-end,
sublime film du chaos, annonce plus encore queLa chinoise
le vent de révolte de mai 68 et amorce un virage dans la carrière
de Godard.
Il fonde bientôt le groupe Dziga Vertov et fait alors plus de la
politique que du cinéma.
Après l'échec de cette expérience,
il s'intéresse à la communication, fonde une société
de production audiovisuelle et réalise principalement des documentaires
vidéo.
En 1979, Sauve qui peut (la vie) marque
son retour au cinéma. Il ne cesse depuis de s'interroger sur son
époque, sur la fonction du cinéma ou sur le sens des images.
Avec le temps, ses films se font de plus en plus expérimentaux.
Le résultat est parfois décevant (Hélas pour
moi) mais toujours passionnant... et quelquefois sublime!