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Je vous propose de retrouver tous les coups de cœur (et les déceptions) sortis en salle depuis janvier 2005.
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Vous pouvez également consulter les coups de coeur des année 2003, 2004 et 2006
THE THREE BURIALS OF MELQUIADES ESTRADA / TROIS ENTERREMENTSTroisième excellent film en 2 semaines… après la France et la Corée la semaine dernière, c’est au tour des Etats-Unis de nous livrer sa merveille.
La non linéarité du scénario, souvent judicieuse, est aussi parfois un peu excessive. Mais c’est bien là la seule (petite) faiblesse de la première réalisation pour le cinéma signée Tommy Lee Jones.
Cette histoire aussi absurde que poignante d’amitié et d’honneur qui nous entraine dans un voyage avec la mort est inoubliable.
La mise en scène pure, précise et épuisante à cause de cette violence sèche qui nous vient du cœur du film plus que des effets de caméra est impressionnante.
Les acteurs qui se livrent à 100% sont parfaits.
Ce western moderne sur lequel plane l’ombre de la folie et de la lâcheté est un cadeau précieux que nous fait Tommy Lee Jones, dont on ne peut qu’attendre avec impatience le prochain film !
Pour en savoir plus, visitez le site officiel .
LE PETIT LIEUTENANTAprès avoir signé deux films prometteurs mais parfois un peu maladroits, Xavier Beauvois avait impressionné avec Selon Matthieu.
Le petit lieutenant confirme qu’il est devenu un des cinéastes français majeurs : il nous plonge dans un milieu de manière quasi instantanée, nous donne l’impression de connaître les différents protagonistes de son histoire sans passer par d’interminables scènes de présentation, aborde avec une même justesse et une même facilité la vie professionnelle et personnelle de ses personnages… il réussit à nous donner l’impression de vivre au milieu d’eux, ce qui a pour effet de nous intéresser particulièrement à eux, à leur histoire… et donc au film.
Pour aboutir à un tel résultat : pas le droit à l’erreur. Ca tombe bien, la mise en scène est précise, les dialogues justes, les acteurs parfaits (Lespert, Zem, Chappey sont impeccables comme d’habitude, et Nathalie Baye, dont je ne suis habituellement pas fan, m’a impressionné).
Décidément, après les films de Audiard et de Jousse, le cinéma français nous offre encore un film de très grande qualité… 2005 semble être un grand cru. Merci les gars!
CHINJULHAN GEOMJASSHI / LADY VENGEANCEParfois, en allant tranquillement au cinéma, on se prend une grosse claque dans la gueule.
C’est ce qui arrive avec ce nouveau film signé Park Chan-wook. La prise de risque est maximale : musique de Vivaldi à priori à des années lumières de l’ambiance du film, narration assez complexes (procédé souvent plus prétentieux qu’autre chose), succession de trouvailles visuelles qui donne au film un aspect décousu. Et pourtant, tout est fait avec un talent si immense que cela fonctionne à merveille et nous avons l’impression de voir un film venu d’une autre planète… un film dont on ne pouvais pas imaginer l’existence !
Bien sûr, il y a un effet pervers à ça : nous sommes tellement absorbés par les qualités technico-visuelles du film que le personnage principal passe un peu au second plan, ce qui n’était pas le cas pour les deux précédents film de Park (Sympathy for Mr Vengeance et Oldboy).
Il ne reste donc qu’une chose à faire une fois la digestion terminée : revoir le film en essayant de mettre un peu de côté les qualités de mise en scène pure pour s’intéresser un peu plus aux personnages et à cette histoire de rédemption impossible.
Pour en savoir plus, visitez le site officiel en coréen .
KATSUKI KEN : ONI NO TSUME / LA SERVANTE ET LE SAMOURAIYoji Yamada, prolifique cinéaste japonais vétéran (74ans et plus de 60 films), surtout connu pour avoir donné vie à l’ultra populaire Tora-san, nous fait un petit cadeau auquel on ne s’attendait pas et qui risque malheureusement de passer inaperçu (car projeté dans seulement 5 villes en première semaine !).
Si le style est très classique (ce qui veut dire qu’il est également intemporel), le sujet est plus original : Yamada s’intéresse en effet à un samouraï très habile au sabre mais qui n’a jamais tué, qui se voit contraint d’apprendre le maniement des armes à feu et des techniques de guerre occidentales, et dont le cœur bat pour une charmante servante.
Les acteurs parfaits (Masatoshi Nagase et la délicieuse Takako Matsu) et la sensibilité de Yamada permettent au papy japonais de signer un petit film délicieux plus proche du mélo que du film de sabre. Mais les mélos comme ça sont si rares… ne passez surtout pas à côté !
LES AMANTS REGULIERSAvec ce nouveau film, Philippe Garrel confirme qu’il n’est plus l’écorché vif qu’il a été.
On savait sa mise en scène de plus en plus maîtrisée, mais cette maîtrise faisait souvent ressortir certaines faiblesses d’écriture liées au désir de parler (avec maladresse) des sujets importants pour lui (drogue, suicide, politique...).
Les amants réguliers est peut être le premier film de Garrel d’une maîtrise absolue.
La photo de William Lubtchansky est exceptionnelle, d’un noir et blanc sublime et hyper contrasté... comme cette tristesse qui contraste avec un certain sentiment de détachement qui se dégage du film… détachement finalement d’une grande tristesse : celle de celui qui sait qu’il n’y a plus rien à attendre, qui renonce à la lutte!
Je préfère personnellement le Garrel de La cicatrice intérieure : celui qui avait encore la maladresse de la passion. Mais il faut bien admettre que le Philippe Garrel nouveau est arrivé à maturité et signe un film impressionnant.
CORPSE BRIDE / LES NOCES FUNEBRES DE TIM BURTONJ’ai écrit il y a peu tout le mal que je pensais de Charlie and the chocolate factory. J’avais peut-être alors enterré Tim Burton un peu vite.
En effet, si Corpse bride est une fois de plus l’histoire d’un homme confronté à deux univers différents, Burton aborde son sujet de manière plus convaincante que dans son film précédent. Ici, Victor (aussi touchant que soumis et peu à sa place dans notre monde fait de cupidité) découvre par accident un milieu où la liberté est reine et s’en trouvera transformé. C’est tout de même idéologiquement plus sympathique !!!
Mais un film est aussi fait d’images et de sons… et ce Corpse bride est splendide : la technique (animation, lumière) est irréprochable, les numéros musicaux sont toujours bienvenus, la poésie et l’humour s’entendent à merveille, et les trois personnages principaux sont parmi les plus beaux vus cette année au cinéma.
Incontestablement le meilleur film de la rentrée…
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WALLACE & GROMIT IN THE CURSE OF THE WERE-RABBITAprès la déception Chicken run, les studios Aardman sont de retour en compagnie de nos deux héros en pâte à modeler préférés.
Nick Park, ici associé à Steve Box, nous rassure : le géant Dreamworks n’a pas tué le petit studio anglais, et Wallace et Gromit sont toujours en pleine forme.
Bien sûr, le passage au long métrage est parfois difficile et le script connait quelques faiblesses, mais la qualité de l’animation, la perfection des expressions de Gromit, l’atmosphère digne des chefs d’œuvre du fantastique des années 30, l’irrésistible humour et les scènes d’action à couper le souffle nous font vite oublier ce petit défaut.
En prime, nous avons droit à un mini remake de King Kong avec quelques semaines d’avance sur Peter Jackson… ils sont forts ces anglais !!
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DON'T COME KNOCKINGJe disais ici même l’an dernier à l’occasion de la sortie de Land of plenty que je croyais au retour du grand Wim Wenders.
Après avoir perdu sa foi dans le monde qui l’entoure, mais aussi (plus grave pour un cinéaste) dans son cinéma et dans ses personnages au début des années 90, Wenders semble film après film sur la voie de la guérison.
Ses retrouvailles avec Sam Shepard lui permettent de filmer un homme qui se décide enfin à regarder la vie en face et à en assumer la réalité… ce qui semblait manquer à Wenders à l’époque où il se complaisait aveuglément dans un pessimisme caricatural et ridicule (avec Si loin, si proche par exemple). Et ce qui lui permet de réaliser son meilleur film depuis plus de 15 ans!
Merci Sam, merci Wim, et bravo à Sarah Polley, qui est aussi à l’aise dans L’armée des morts que chez Wenders !!
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KEANEUn homme aux frontières de la folie (Damian Lewis, d’un naturel et d’une justesse époustouflants) recherche sa fille disparue quelques mois plus tôt. La caméra discrète mais curieuse de Lodge Kerrigan ne le quitte pas d’une semelle (mais rassurez-vous, nous sommes ici à des années lumières de la caméra énervée et énervante des frères Dardenne dans Rosetta).
Et cela dure 1h30… 1h30 pendant lesquelles il ne se passe rien d'autre que la lutte d'un homme contre sa folie (ce qui est déjà beaucoup).
Avec son troisième film en 10 ans et une mise en scène de mieux en mieux maîtrisée, Kerrigan confirme tout le bien qu’on pense de lui depuis le choc Clean, Shaven.
Vivement le prochain... dans 5 ans(?!?)
CRASH / COLLISIONPour son premier film, Paul Haggis nous dévoile sa vision âpre de la société américaine.
Dans le Los Angeles qu’il dépeint, de nombreux personnages issus de milieux différents se croisent et vivent avec la même peur de l’autre (d’une autre race, d’un autre milieu social…).
Haggis passe habilement de l’un à l’autre, en respectant chacun suffisamment pour essayer de comprendre ses actes, mais sans pour autant les excuser.
Un premier film ambitieux, intelligent, bien écrit (malgré quelques petites réserves), sans concessions, jamais manichéen et très prometteur !
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LAND OF THE DEADAvant de se rendre dans la salle qui projette Land of the dead, le spectateur admiratif de la fabuleuse trilogie du roi George est forcément inquiet. Romero a-t-il réalisé un quatrième chef d’œuvre ?
Certains vous diront que oui !
Je ne partage pas tout à fait leur enthousiasme, même si il faut bien avouer qu’il signe un film d’action crépusculaire de grande qualité.
Paradoxalement, c’est une trop grande ambition qui nuit au film. Contrairement aux films de sa trilogie, en plus de l’aspect socio-politique, Land of the dead est orienté action à 100%
En voulant jouer sur les deux tableaux en 1h et demi, Romero finit par donner l’impression de ne plus trop savoir où donner de la tête… et ne signe donc pas de quatrième chef d’œuvre dans le genre, mais juste un très bon film de zombies… ce qui n’est déjà pas mal !
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LA NUIT DE LA VERITEJe dois avouer que ma connaissance du cinéma Burkinabé se limitait à Idrissa Ouedraogo.
Il n’est maintenant plus seul : sa compatriote Fanta Regina Nacro vient en effet de réaliser un premier film très prometteur.
Plus qu’un film sur les conflits ethniques africains, La nuit de la vérité est un film universel sur l’humanité, la guerre, la folie meurtrière qu’elle engendre et le pardon. La grande finesse et l’ intelligence du scénario et des dialogues permettent à F.R. Nacro de traiter brillamment un sujet plus que difficile. Et même si la mise en scène et l’interprétation peuvent sembler maladroites au premier abord, ce sentiment s’estompe en réalité assez vite !
Cela faisait bien longtemps que l’Afrique ne nous avait pas livrer un film d’une telle qualité.
Merci le Burkina!
WAR OF THE WORLDS / LA GUERRE DES MONDESWar of the worlds commence très fort: après une présentation des personnages rapide mais efficace, la mise en scène brillante mais sobre, très mobile mais jamais brouillonne, angoissante sans user d’artifices nous entraîne vite au cœur de l’action et de l’angoisse.
En plus de ces qualités, le regard de Spielberg sur l’homme est sans concession et on croirait presque que le cinéaste surdoué a enfin laissé de côté ses défauts.
Erreur !! après une trop longue scène de cave, les liens du sang plus fort que tout, les excès mélodramatiques et la naïveté Spielbergienne malheureusement retrouvée finissent par plomber le film.
Le chef d’œuvre aura duré une heure… mais quelle heure !
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LES INVISIBLESThierry Jousse, ancien (excellent) rédacteur en chef des Cahiers du cinéma rencontre Laurent Lucas, l’acteur le plus intéressant du moment.
Le résultat est un premier film très prometteur : Jousse ne se contente en effet pas de nous livrer un exercice de style sur le son. L’ambiance singulière parfois proche du fantastique, la sensualité de la mise en scène, l’inimaginable beauté de la bande son et la rigueur du travail d’écriture font de ce qui aurait pu être un exercice de style froid et prétentieux un portrait d’homme et une réflexion sur la création artistique passionnants.
Si Les Cahiers du cinéma sont morts depuis leur rachat par le monde, un grand cinéaste français est en train de naître… à suivre !
KUNG FU HUSTLE / CRAZY kUNG-FUJe connais des grincheux qui reprocheront à Kung fu Hustle ces effets spéciaux numériques trop visibles (ce qui n'est pas totalement faux). Pourtant, associés à l’esprit cartoonesque du film, ils sont particulièrement convaincants…
Mais il n’y a pas que des effets spéciaux dans cette comédie kung-fu: il y a une fantaisie irrésistible, des gags souvent très drôles, d'excellentes chorégraphies martiales signées Yuen Woo Ping, une magie à nous faire retomber en enfance, un Stephen Chow aussi agréable acteur que metteur en scène talentueux !
A côté, Shaolin soccer était un navet indigeste… merci Mr Chow !
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CRIMEN FERPECTO / LE CRIME FARPAITDepuis ses début, Alex de la Iglesia me plait beaucoup (sauf 800 balles peut-être), mais il faut avouer que ses petits délires avaient tendance à parfois virer au n’importe quoi (ce qui faisait le charme et la force de son cinéma) et la mise en scène était loin d’être parfaite.
Avec Crimen ferpecto, il nous prouve que le délire peut être écrit et qu’une vraie mise en scène ne gâche rien.
Ajoutons à ces qualités nouvelles chez lui un excellent casting, un sens du rythme incroyable d’un bout à l’autre, un regard particulièrement cynique sur la société, et nous obtenons une comédie policière presque farpaite !
Pour en savoir plus, visitez le site officiel (en espagnol) .
CHA NO AJI / THE TASTE OF TEAUn vieil allumé hirsute, une mère de famille dessinatrice de manga, un joueur de go amoureux, une fillette qui cherche à se débarrasser de son double géant, un garçon poursuivit par un yakusa ensanglanté depuis qu’il a chier sur un œuf… il y a bien d’autres personnages dans Cha no aji, et nous passons régulièrement de l’un à l’autre, d’une histoire à une autre, d’un gag à un autre, de la poésie au burlesque, du délire visuel à l’émotion, de la fantaisie à la beauté.
Pourtant ce film forme un tout particulièrement cohérent, un instant de cinéma qui se transforme en 2h30 de bonheur.
Je ne sais pas si il suffit qu’une fillette réussisse son tour complet de barre fixe pour que le monde devienne plus beau, mais cela parvient à rendre le spectateur euphotique… c’est déjà beaucoup !
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DAI SI GEIN / BREAKING NEWSLe spectateur peut scrupuleux arrivé 10 minutes après le début du film vous dira que Breaking news est un petit Johnnie To plutôt bien fichu malgré un scénario bâclé, des personnages caricaturaux et une satire des médias peut convaincante.
Le spectateur ponctuel ne peut pas vraiment le nier, mais il s’en fout royalement, car il a vu un plan séquence d’intro complètement hallucinant !
Le meilleur de l’année ?
NON, de la décennie !
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MYSTERIOUS SKINNowhere et The Doom generation étaient deux bijoux trashs sur l’adolescence.
Avec Mysterious skin, Gregg Araki nous fout KO: sans oublier ses préoccupations passées, il laisse de côté ses effets de style et ses maladresses pour nous livrer un film d’une grande sensibilité, en évitant à la fois le voyeurisme et les effets dramatiques faciles.
Le profond respect qu’il témoigne à ses personnages, la justesse de sa mise en scène, la finesse de son écriture et la perfection de l’interprétation ne laisse planer aucun doute : Gregg Araki est devenu un metteur en scène immense. Il n’a plus besoin de se cacher derrière le trash d’hier : il ose maintenant regarder la réalité en face.
On attend son prochain film avec impatience!
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MILLION DOLLAR BABYAïe aïe aïe… Eastwood est probablement un des derniers grands cinéastes américains, tout le monde considère son dernier film comme un de ses meilleurs, et moi, j’ai un peu l’impression d’être passé à côté !
Bien sûr, Tom Stern continue son excellent travail sur la lumière, la mise en scène de Eastwood est toujours irréprochable, les dernières minutes sont très touchantes (n’importe qui d’autre aurait probablement fait quelque chose de très lourdingue), mais j’ai fait le compte, le grand Clint a déjà réalisé 10 films supérieurs à celui-ci (à mes yeux) !
Alors, pour me faire changer d’avis, donnez le votre!!
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filmographie de Clint Eastwood .
DE BATTRE MON COEUR S'EST ARRETEUne camera très charnelle à la mobilité maîtrisée, une écriture enfin parfaite d’un bout à l’autre (scénario, dialogues, personnages), une interprétation irréprochable (avec une mention spéciale pour Romain Duris et Niels Arestrup), un bon travail sur la lumière de Stéphane Fontaine, une bande-son de qualité : avec De battre mon cœur s’est arrêté, Jacques Audiard signe son meilleur film, entre polar nocturne et film de personnages sur la filiation, les sentiments, l’art, l’argent… du cinéma français comme on l’aime : rare (1 à 2 films par an en moyenne) et sublime !
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LE PROMENEUR DU CHAMP DE MARSRobert Guédiguian nous offre deux histoires : celle d’un jeune journaliste d’une part (face à sa vie privée… sans grand intérêt, et face à une légende vivante… plus intéressant) et celle d’un vieil homme face à la mort d'autre part.
C’est bien évidemment cette dernière qui fait le force du film. Guédiguian a en effet l’intelligence d’illustrer son histoire en utilisant un personnage passionnant (que l’on peut détester, mais dont la personnalité est hors norme), et un acteur exceptionnel (Michel Bouquet magistral).
(et en plus, je l’avoue, j’aime apprécier un film d’un réalisateur que j’ai l’habitude de trouver insupportable !)
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SUCHWIIN BULMYEONG / ADRESSE INCONNUE4 ans après sa sortie, Adresse inconnue est enfin distribué en France.
On commence à connaître la fascination pour la cruauté de Kim Ki-duk. Mais ici, les personnages semblent plus l’intéresser que sa marque de fabrique et le pessimisme prend le dessus sur la provocation.
Bien sûr, la mort et la souffrance sont encore présents dans ce bouleversant et cruel portrait d’une Corée divisée et meurtrie, mais Adresse inconnue est incontestablement le meilleur film de Kim sorti en France, celui où la mise en scène y est la plus maîtrisée et la moins tape-à-l’œil… à ne pas manquer (ce qui ne va pas être facile pour tout le monde : le film n’est diffusé que dans 5 salles !)
Pour en savoir plus, visitez le mini site .
HAURU NO UGOKU SHIRO / LE CHATEAU AMBULANTA plus de 60 ans, Hayao Miyazaki et son imagination débordante de mieux en mieux maîtrisée sont de retour et nous livrent une nouvelle merveille .
Une fois de plus, le maître de l’animation japonaise réussit à faire de nous de grands enfants en nous embarquant dans un univers où tout est possible (et en le rendant particulièrement crédible).
Cette fable assez complexe sans jamais être confuse sur la pureté, la nature, la vieillesse et la guerre (liste non exhaustive) est un véritable enchantement (probablement plus pour les grands que pour les petits) qui parvient à nous faire chialer de bonheur à plusieurs reprises…
Intelligent, beau et enivrant…
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UNDERTOW / L'AUTRE RIVEDeux enfants détenteurs d’un magot sont poursuivis par un homme inquiétant portant tatouages et signes religieux: il faut bien avouer que nous ne sommes pas loin du chef d’œuvre de Charles Laughton ! Mais David Gordon Green s’en éloigne en préférant le naturalisme à l’esthétisme irréel de The night of the hunter.
On pense aussi souvent à Badlands (et voir Terrence Malick producteur ne surprend guère).
Mais le talent évident de Green réussit à nous faire oublier ces références : Undertow est un très beau thriller poétique personnel et touchant, aux personnages magnifiques, à l’interprétation irréprochable et à la musique (signée Philip Glass) particulièrement adaptée.
La première bonne surprise de l’année !
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DER UNTERGANG / LA CHUTEHirschbiegel prend le parti de faire d’Hitler un être humain et non un monstre de cartoon hystérique (image qu’il a généralement dans l’inconscient collectif).
Son Hitler en devient ainsi plus complexe, c’est à dire plus crédible mais aussi plus touchant, donc plus dangereux (la douceur du Hitler ‘privé’ nous ferait presque oublier des propos inadmissibles).
Ce refus de la caricature est renforcé par la prestation impeccable de Bruno Ganz et par la réalisation sobre (certains diront impersonnelle) mais techniquement parfaite de Oliver Hirschbiegel.
Face à une apparente gentillesse, gardons les yeux ouverts...
Pour en savoir plus, visitez le site officiel .
D'AUTRES FILMS A VOIR...
Mary, en salle depuis le 21/12/05.
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officiel )
: Ferrara aborde enfin réellement ce qui hante son cinéma depuis toujours. Le résultat est parfois maladroit mais reste
convaincant.
King Kong, en salle depuis le 14/12/05.
(voir le site
officiel )
: Le début est très prometteur, la scène de l'Empire State Building superbe, Kong est très réussi, Naomie Watts
encore parfaite... dommage que Jackson noie son film sous un déluge d'effets numériques parfois proches du ridicule.
The exorcism of Emily Rose / L'exorcisme d'Emily Rose, en salle depuis le 07/12/05.
(voir le site
officiel )
: Foi, horreur et procès: la rencontre est inhabituelle mais plutôt convaincante.
PTU (Police Tactical Unit), en salle depuis le 05/10/05.
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officiel )
: Le nouvel exercice de style (réussi) signé Johnnie To.
Me and you and everyone we know / Moi, toi et tous les autres, en salle depuis le 21/09/05.
(voir le site
officiel )
: Belle galerie de personnages et regard original sur l’Amérique d’aujourd’hui
Kiss kiss, bang bang, en salle depuis le 14/09/05.
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officiel )
: Shane Black en fait un peu trop, mais il a du talent... et ses acteurs aussi!
Broken flowers, en salle depuis le 07/09/05.
(voir le site
officiel )
: Un bon petit Jarmusch (avec ce qui m'agace chez lui en moins, et Bill Murray en plus!)
The island
, en salle depuis le 17/08/05.
(voir le site
officiel )
: Le scénario n'est pas mauvais et l'action très efficace: la bonne petite surprise de l'été?
The Hitchhiker's Guide to the Galaxy
/ H2G2, en salle depuis le 17/08/05.
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: Ou comment faire sérieusement un film qui ne se prend pas au serieux!
Born to fight
, en salle depuis le 10/08/05.
: Mauvais film sauvé par des scènes d'action hallucinantes
Shaun of the dead , en salle depuis le 27/07/05.
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officiel anglais )
: véritable hommage au genre en forme de comédie réussie.
Sin City , en salle depuis le 01/06/05.
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officiel )
: Le meilleur film de Robert Rodriguez est un bel exercice de style finalement assez vain.
Star wars : Episode III - Revenge of the Sith / La Revanche des Sith
, en salle depuis le 18/05/05.
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officiel américain )
: Sombre et graphiquement très beau. On en oublie le manque de finesse de George Lucas...
(participer à la discussion)
Creep, en salle depuis le 04/05/05.
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: Un bon petit film d'horreur sans prétention mais très efficace.
Hostage / Otage, en salle depuis le 27/04/05.
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: Après Richet, c'est au tour de Siri: décidément, ils assurent les frenchies d'Hollywood!.
Hair high , en salle depuis le 20/04/05.
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officiel )
: Une vraie histoire, de vrais personnages, un univers graphique intéressant et une dose de poésie trash : je commence
a apprécier Plympton !
Binjip / Locataires, en salle depuis le 13/04/05.
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officiel en coréen )
: Agréable malgré quelques problèmes de rythme
The Ring 2, en salle depuis le 30/03/05.
(voir le site
officiel )
: Histoire de cassette tueuse, film américain et film de personnages: Nakata a le cul entre trois chaises... mais
ne tombe pas!
Team America : world police / Team America : police du monde , en salle depuis le 09/03/05.
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: Le mauvais cinéma US, les gentils pacifistes et les sauveurs du monde: tout le monde en prend pour son grade!! (et
Vive le mauvais goût!!!)
The life aquatic with Steve Zissou / La vie aquatique , en salle depuis le 09/03/05.
(voir le site
officiel américain )
: Burlesque, poétique, mélancolique et singulier.
Assault on precinct 13 / Assaut sur le central 13, en salle depuis le 02/03/05.
(voir le site
officiel ) : Richet joue la carte de l’action et réussit un film où la tension est
constamment présente.
The aviator, en salle depuis le 26/01/05.
(voir le site
officiel ) : Scorcese inégal survolé par un Di Caprio parfait.
San duk bei do / La rage du tigre, en salle depuis le 26/01/05.
(voir le site
officiel ) : Sauvage, délirant et beau.
The heart is deceitful above all things / Le livre de Jérémie, en salle depuis le 19/01/04.
(voir le site
officiel )
: parfois maladroit, mais Asia Argento confirme son talent de réalisatrice.
